mercredi 8 mars 2017

8 mars: journée internationale des femmes

8 mars: journée internationale des femmes

ONT-ELLES ENFIN OBTENU UNE PLACE DANS LES SOCIÉTÉS AFRICAINES APRES DE LONGUES ANNÉES DE LUTTE POUR LEUR AUTONOMISATION ?

Le 8 mars est la date choisie par les Nations unies pour la célébration de la journée des femmes. Depuis des années, de nombreuses associations de femme en Afrique luttent pour l’autonomisation et l’émancipation des femmes. Mais aujourd’hui l’on constate  que le résultat de ces luttes n’a pas amélioré la situation. Malgré le changement de la condition des femmes dans certains pays de l’Afrique, la question de la parité ou de l’équilibre entre l’homme et la femme reste toujours et demeure.
 
Des femmes béninoises en marche
Officialisé par l’ONU en 1977, le 8 mars est une journée de manifestation à travers le monde pour faire le bilan sur la situation des femmes. Au Bénin, le sujet sur les femmes reste toujours une brûlante actualité. Ce combat qui a débuté depuis des années et qui a été mené par les régimes précédents n’ont pas abouti jusqu’à nos jours aux résultats escomptés. Malgré les activités et efforts menés par les associations et ONG  tel que l’association des femmes juriste du Bénin (AFJB), l’association des femmes solidaires du Bénin, l’ONG SINDO, l’ONG MENDEZ, le réseau des mamans modèles (REMAM), l’organisation des femmes aveugles du Bénin (orFeAB) dans le cadre de la promotion des femmes au Bénin, aucune évolution n’est observée. La phallocratie domine et le statut de « femme de maison » attribué aux humains du sexe féminin demeure toujours.
Plusieurs sont ces maux qui empêchent  les femmes de s’épanouir  et de s’intégrer dans les grandes instances de prise de décision. La culture béninoise qui a longtemps mis la femme en arrière-plan continu toujours de faire son chemin. Si  Aujourd’hui, l’on plaide pour l’égalité d’accès à la fonction entre l’homme et la femme c’est parce que la situation s’aggrave au fil des années. Les femmes sont très peu représentées dans de nombreux corps de métiers et sont même absente dans d’autres.
Femme Africaine
Les femmes sont très minoritaires dans le nouveau gouvernement béninois. Sur les 21 ministres du gouvernement constitué par le président béninois Patrice TALON, il n’y a que trois femmes qui occupent des postes ministériels. A l’assemblée nationale, la situation est encore pire, les femmes n’atteint même pas les 9%.
Ce problème de la faible présence des femmes dans de divers secteurs d’activité préoccupe bon nombre d’autorité. Au niveau de l’assemblée national, des reformes  basées sur le genre ont été envisagées par l’actuel bureau présidé par  Me Adrien Houngbedji. Cette réforme aura pour objectif de prendre en compte les femmes, de leurs céder  au moins 24 sièges au parlement.
Le président Patrice Talon quant à lui avait déjà notifié qu’il ne basera pas son mandat sous le signe de la parité. Cependant le problème est pris en compte par son gouvernement. Pour le ministre du travail et de la fonction  Mathys Adidjatou, les manifestations folkloriques ne sont plus au rendez-vous cette année. En effet, des journées de réflexion sur la condition des femmes seront organisées dans chaque localité du pays.
Il ne s’agira donc plus pour les femmes de se déplacer d’un département à un autre ou encore de s’approprier des tissus.
Cette année le thème choisi par le fond des Nations unies pour la femme est « les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50-50 d’ici 2030 ». C’est sans doute une vision noble mais qui demande assez d’effort à l’endroit des femmes. Les femmes doivent comprendre que la liberté ne se donne pas mais elle s’arrache et doivent prendre en main leur destin pour pouvoir triompher comme l’on fait beaucoup d’autres. Aujourd’hui les béninois sont fiers de voir Angélique Kidjo triomphé dans le monde entier, le chemin n’a pas été achevé en un seul jour. Le Liberia est fier d’avoir une femme présidente. Ellen johnson sirleaf (présidente en exercice de la CEDEAO) ne s’est pas levée pour demander à être présidente mais à revendiquer sa place féminine et s’est battue énormément.
Aujourd’hui, en Afrique, les hommes même sont conscients de leur échec dans l’exercice du pouvoir  c’est le tour donc des femmes.

Il faudra donc pour les gouvernants africains de réfléchir sur l’amélioration des conditions des femmes car elles ont aussi leur mot à dire.

                                                                                           Kamilou BALOGOUN